Pour l’agenda ironique de mai, orchestré par Marianne et Alphonsine! Et si vous souhaitez lire les oeuvres des autres paroliers et parolières, Alphonsine les recense ici!
Chère (c’est pour la formule, entends-le bien) Carli Blabla,
Il fallait composer avec toi ! Oui, oui, l’agenda ironique a ses exigences et n’a pas froid aux yeux. Parce que, bon, composer, en musique, à partir de, à propos de la musique, et même insérer des titres de chansons dans nos compositions, c’était une consigne tout à fait acceptable. Je dirais même que ça l’était trop, acceptable, et notre Madame Auguste, devenue, soit dit entre nous, schizophrène ce moi-ci (à moins qu’elle ne se soit hologrammée, c’est plutôt bien vu en ce moment), en était bien consciente. Il fallait corser l’affaire et réveiller l’insolence des saltimbanques qui suivent la roulotte. Alors, Carli Blabla, Madame Auguste à quatre mains t’a tout bonnement repiquée, paf, au cœur du sujet ! Toi, et ton petit air qui pleurniche trop.
Et moi, pauvre troubadourine (tu noteras le néologisme, Carli), j’ai du t’écouter, et te réécouter –moi qui étais plutôt Chopin, Mano Solo, reggae et jazz manouche. Du coup, je n’ai été très gentille, Carli. Tu le comprendras aisément, j’étais un peu agacée (voire suffoquée, et pour une narine, c’est un cas extrême) par ta voix d’innocente et ton petit Nicolas sous le bras. Tant pis, n’est-ce pas, et c’est de bonne guerre, parce que, maintenant, à force de chercher à calquer à la lettre tes alexandrins (quand même, des alexandrins, Carli !), tes rimes et tes refrains – pour retourner tout ça droit à l’expéditrice, il va sans dire – ta chansonnette, je l’ai dans la tête !
Salut Carli, sans rancune, ou presque.
Mme Narine
PS 1: En pièce jointe, reçois, comme une pluie de grêlons, ta petite chanson réarrangée par mes soins.
PS 2 : Pour ceux à qui cette lettre n’est pas destinée mais qui la liront quand même, je leur propose de passer le temps en cherchant ma playlist dans les méchants couplets qui suivent. Les solutions seront données ce dimanche dans un autre billet (la plupart vous sont servies sur un plateau) !
Il y a des ritournelles qui ne disent pas grand-chose,
Qu’une brune fredonne, l’œil et la voix morose.
On s’répète en pleurant que c’est pas du gâteau,
Que les rêves du cœur vraiment ne tiennent pas chaud.
Pourtant quelqu’un m’a dit
Que tu chantais encore…
C’est quelqu’un qui m’a dit que tu chantais encore,
Serait-ce possible alors ?
Il y a des voix suaves qui ne valent pas deux sous
Qui épousent un ripou en nous f’sant les yeux doux.
Parait que le bonheur est à portée de main
Mais il est où le bonheur ? Nous sommes déjà demain…
Pourtant quelqu’un m’a dit
Que tu chantais encore…
C’est quelqu’un qui m’a dit que tu chantais encore,
Serait-ce possible alors ?
Mais qui est-ce qui m’a dit que vraiment tu partais,
Qu’on ne vous verrait plus toi et ton p’tit mari ?
J’entends encore la voix qui hier me disait
Qu’le temps d’tes ritournelles, ce serait bien fini.
Pourtant quelqu’un m’a dit
Que tu chantais encore…
C’est quelqu’un qui m’a dit que tu chantais encore,
Serait-ce possible alors ?
On me dit qu’le grand bal de la vie peut-être rose
Que les tristes pantins trouveront porte close.
On me dit qu’aujourd’hui le ciel se fait beau
Que le temps des cerises ce sera pour bientôt…
Pourtant quelqu’un m’a dit
Que tu chantais encore…
C’est quelqu’un qui m’a dit que tu chantais encore,
Serait-ce possible alors ?
Les solutions sont par ici!
J’aime beaucoup le côté sarcastique, surtout s’il n’est pas trop pesant. Je trouve le tien très subtile.
Et puis, oserais-je avouer que je n’ai pas écouté plus de 5 secondes de la chanson ? Je ne sais pas ce qui est chanté. Mais j’ai choisi d’écrire sans que ce soit important ! C’est ce qu’on appelle tricher !
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Et tu as parfaitement eu raison de tricher! Ton opéra baroque est bouleversant! 🙂
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J’ai failli avaler ma grenadine de travers avec le coup de la « narine suffoquée « … Et j’adore le néologisme « troubadourine »
Bisesss 🙂
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🙂 Les narines ont parfois le souffle court, et ça les rend mauvaises!
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Ah ça, c’est bien ! J’ai chanté cette ritournelle sans lâcher le rythme une seule seconde, et je me suis bien amusée. Un peu de rentre-dedans en cette saison, quoi de mieux pour la glotte et les neurones ! Bravo Madame Narine !
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C’est si vache que j’en rougis! 😳😳😳
Ceci dit, la vacherie, c’est la vie!
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ça coule tout seul, avec un joli brin d’ironie qui rend la ritournelle toute légère ! Bravo pour avoir eu le courage d’écouter et réécouter Carla. 🙂
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Oh merci Laurence! Oui, il m’a fallu du courage, et cela m’a mise de méchante humeur!
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Quel jolie proposition ! Je découvre le blog par cette publication et quelle surprise de voir autant de talents, d’humour, d’ironie et cette jolie danse des mots,
Bravo,
Au plaisir de continuer a vous suivre
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Oh je suis très touchée par votre gentil commentaire!
« La danse des mots », voilà exactement ce qui me touche dans le vaste monde orchestré par wordpress!
Je suis très heureuse aussi que mes petits mots vous plaisent! A bientôt!😀
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La ouache !!! ça dépote.
Enfin, je veux dire, ça renifle fort par ici. Carli bla bla et Nicolis en rient encore.
Sark’osa et Carla Brunit en bikini.
Bravo narines pour cet exercice osé. Il parait qu’en juin… ???
Sœur des crayons, ne vois-tu rien venir ?
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Sark’osa, osa, à tel point sinon creva, comme la grenouille😀
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