Parce que jeudi, c’est poésie (et c’est Asphodèle qui l’a dit, et quel plaisir de la retrouver!), je me pare de ma robe à paniers pour l’élégant salon du jour, et voici quelques mots, un peu trop convenus, peut-être. Mais ce sont les seuls qui viennent en cette semaine de rentrée. Je les donne à mes élèves retrouvés et à l’année nouvelle qu’Asphodèle vient fleurir.
A l’année dont la porte s’entrebâille seulement
A vos enfances que je voudrais couver
Tout est neuf et tremblant
Les mots pèsent de leur poids dans les paumes des mains
Et tout ce qui remue et tout ce qui se tait
Et l’odeur de la craie
Et celle des encres libres sur les pages trop blanches
Et viennent les semaines
Et viennent les fatigues
Loin sont encore les fracas de l’usure
Les pas se font timides
Et les yeux se rencontrent
Et viennent les semaines
Et viennent les fatigues
Sous vos regards las murmureront vos cœurs
Sous mes airs de bois vert il y aura
La mousse tendre des forêts, le chant de l’eau
Vous y boirez
Nous irons côte-à-côte nos mondes se frôlant
Dans de fragiles franges ou grandiront bientôt
Des semailles de joie et de secrets trouvés
… Merci, Clémentine. Ça donne envie de retourner à l’école. Redonne envie serait plus juste.
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Venez Aldor, il y a une place, dans ma classe. J’accueille qui veut 😀
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(Je te vouvoie, cela fait plus prof-élève, même si en vrai, je ne peux m’y résoudre, et je tutoie mes élèves!)
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C’est beau . Vous devez être une institutrice rassurante et patiente. Me trompé-je ?
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Prof de français😉
Patiente oui,
Rassurante: j’essaie. Je ne sais ce qu’en pense mes élèves.
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Bon jour,
Des mots comme un écho dans mon lointain souvenir … au fond de la classe 🙂
Note : il manque le tableau noir 🙂
Max-Louis
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Oui! J’ai déjà abusé des clichés…
Mais il est là, bien là, dans ma vieille salle de classe!
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Si tous les enseignant.e.s abordaient la rentrée avec autant de douceur, de délicatesse, d’émotion… avec autant d’ondes positives… La reprise de septembre… comme les élèves l’attendraient avec impatience !
Merci pour ce beau poème !
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Oh il y a aussi le facteur stress trac fatigue, mais quand les eleves sont là, malgré tout, c’est un bonheur. 😊
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bon,je vais pas citer tout ce qui me plait la dedans, il suffit de relire le poème !
quand même : « Et viennent les semaines / Et viennent les fatigues »
et le final :
« Nous irons côte-à-côte nos mondes se frôlant/ Dans de fragiles franges ou grandiront bientôt/ Des semailles de joie et de secrets trouvés »
ça m’évoque je ne sais plus (faudrait que je révise) quels bons poètes 🙂
en échange,un vieux poème de rentrée (avec, pour Aldor, du tableau noir) :
https://wordpress.com/post/carnetsparesseux.wordpress.com/7909
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oups, erreur de lien 😦 : https://carnetsparesseux.wordpress.com/2015/09/07/la-rentree-du-tamanoir/
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Oh, je n’arrive pas à cliquer sur le lien😞
Mais je vais le trouver ce pauvre tamanoir !
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Pour le tableau noir comme pour les révisions, la salle 2 (la mienne) est pourvue de Tout qu’il faut (à part d’un toit qui ne fuit pas, mais c’est un détail!): il y a encore des places pour Aldor et pour toi😀😀😀
Merci beaucoup pour ta lecture, et je vais lire ton tableau noir à toi
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Ces mots « convenus » me conviennent parfaitement. Nous sommes nombreux à aimer l’automne qui, me semble-t-il, est fertile en poésie.
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Merci beaucoup pour votre lecture😀
L’automne, comme le printemps contiennent le mouvement, Tout est métamorphose, Tout est en devenir. C’est cette énergie là qui doit nous émouvoir (c à d é-mouvoir : nous faire bouger aussi, à l’intérieur)
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Quel beau poème, Martine a tout dit sur la rentrée et la manière de l’aborder quand on enseigne ! J’ajouterai qu’il ma semblé entendre Apollinaire dans le rythme de ce poème à la douce mélancolie joyeuse ! Tu as encore un tableau noir et des craies ? Je pensais qu’il n’y avait plus que des tableaux blancs et des feutres !!! C’est génial, tu me réconcilies avec l’idée que je me faisais de l’école d’aujourd’hui…Et que l’automne qui arrive continue de t’é-mouvoir ainsi, j’en redemande ! 😀 Bises Clém’ !
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Oui, Asphodèle, encore un tableau noir, et un toit fuyard, un vieux placard et des panneaux en liège pour punaiser les œuvres des élèves!
Merci pour ta lecture! Tu sais, il y a deux poètes que j’ai toujours dans le coeur et dans l’oreille, ce sont Apollinaire et Eluard. Je dois les plagier un peu sans m’en rendre compte: je les sens, cœurs battants, plantés là tout au fond. Ils font la loi, qu’y puis-je ?
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La rentrée semble si douce avec ces mots…
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Elle l’est, la seule douleur est l’arrachement à la glu tranquille des vacances.
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Oui, mais sur le coup ça fait mal tout de même… Comme lorsqu’on arrache un pansement d’un coup sec 😉 😀 😀
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« Tout est neuf et tremblant
Les mots pèsent de leur poids dans les paumes des mains » ….
Quels beaux vers ! Que c’est bien de ne pas connaître encore (et je te souhaite jamais) les « fracas de l’usure » !
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Merci beaucoup à vous!
Je la repousse, l’usure – cette engeance!
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Quand j’étais collégienne je me demandais toujours si les profs ressentaient la même chose que nous au moment de la rentrée, mais je crois maintenant que j’aurais beaucoup de trac si j’étais prof …
Beau poème !
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Oh oui, le trac est bien présent!
Merci😊
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🙂
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Quel joli poème qui me ramène à………. Il y a tant et tant d’années. Mais ces sont doux à mon oreille. La fatigue pourra bien attendre encore un peu, puisque les vers nous le demandent .
Les élèves auront ils leurs lors de poèmes pour apprendre la douceur ? ,Et regarder la prof avec un oeil nouveau…..
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Merci pour ta lecture, maman! Les élèves auront des poèmes à écrire, oui!
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