Dormiront les enfants lourds
De rêves pas seulement
Il y aura aussi les germes
Du néant
Ils auront les paupières closes
Sur des ombres fantasques
Et sur le trou serein
Du monde qui se tait
Enfants dormez
Car en songe naitront
Encore
Vos rages d’inventer
Et quand vous singerez
Encore
Les mots trop secs
Epuisés de leurs sens
Encore
Vibreront vos images
Vives souples battantes
Vous dormirez enfants
Et que vos nuits soient longues
Avant l’âge terrible
Où tout sera trop clair
Couvez votre mystère
Serrez dans le sommeil
Votre langue nouvelle
Et vos yeux promenés
Sur la vie comme un songe
*
dormez, enfants lourds de rêve et de vie
dehors la vie vous rêve
dormez légers
légers, dormez
(un échommage – croisement de l’écho et de l’hommage – pour dire combien j’aime ton poème)
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oh voici un écho si beau que mon poème, je crois, ne le mérite pas. Mais il ne pouvait rêver d’une plus belle conclusion!
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Et depuis quand on « mérite » un écho ? on chante, et, miroir -parfois déformé- du chant qu’il échote, le voilà qui rebondit !
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😀 Des blogs (re)bondissants nous pourrions dire beaucoup! Échanges gais et fertiles entre les fils lâches du tissu des journées… Merci M. Paresseux, pour ta subtilité joyeuse et incurieuse 😉
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