(Photo by Wolfgang Kaehler/LightRocket via Getty Images)
La terre se fracasse nous sommes ses bourreaux
Grands pays de plastique les poissons s’y étouffent
Le regard fou
Nappes noires et lourdes et s’engluent les oiseaux allant tout mazoutés s’enfoncer quelque part
Terres pelées
Tout y crève
Tout y crève bon sang
Sauf nous – pas encore
Ce seront nos enfants
Pendant que le monde noircit comme un poulet oublié dans un four
Qu’il fond par la tête et les pieds
-Déliquescence
Pendant que les ours blancs – si beaux – deviennent des images dans les livres d’enfant
Pendant que les grands singes sont privés de forêts
Et meurent
Et la cohorte des disparus du monde est si longue et s’allonge nous sommes les chasseurs
Pendant que le sable infini que nos mains trouvent doux se mue en béton raide qui finira lui
Dans sa grisaille
Pendant que bientôt nous ne respirerons plus parce que l’air se fait plâtre – mais après qu’on ait tout saccagé
Nous, nous, avec ardeur, que faisons-nous ?
Nous soupesons nos poches
Nous comptons des piécettes !
Hélas, tu ne noircis pas le tableau et ton cri fait écho. Merci pour ce partage.
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Hélas, comme tu dis. Colère quand tu nous tiens. Heureuse de te croiser, chère Nadia. Comment vas-tu?
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Moi aussi, je suis heureuse d’avoir de tes nouvelles. J’ai eu pas mal de chamboulements, et je n’ai pas pu être très présente, mais je reviens dès que je peux pour vous lire. Et toi ? Bon week-end ! Bises
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La vie est très remplie aussi, au travail, à la maison, et sur mes pages blanches. Mais c’est du bonheur! A très vite, Nadia!
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Tu les signes toujours de l’embellissement. Bises et bon week-end ! 🙂
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