Pendant que, laborieusement, j’essayais de raconter le jardin de La cloche fêlée du perroquet…
Il y a un jardin
Qui peine à se mouvoir
Entre la page et mon désir
L’encre est plus lourde que la sève
Et les mots échappés
Perdent leur devenir
Pendant que, laborieusement, j’essayais de raconter le jardin de La cloche fêlée du perroquet…
Il y a un jardin
Qui peine à se mouvoir
Entre la page et mon désir
L’encre est plus lourde que la sève
Et les mots échappés
Perdent leur devenir
❤
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🤗😘
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miam !
« l’encre est plus lourde que la sève » ; mais l’une et l’autre vienne quand vient la saison ; l’encre, quand les songes ont fini de germiner et poussent leur tige de mots sur leur radicelles de verbes.
la récolte qui vient à son heure et pas avant.
Le mot qu’on force a le même sort que la plante qu’on engraisse : il vient de travers et passe vite.
bref, me voilà bien sentencieux (j’écris à l’engrais !), pour paraphraser ce que tu dis si justement. 😦
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écrire à l’engrais, en voilà une chouette formule! Quant à la saison de la sève et de l’encre, je ne peux qu’être d’accord, subissant en ce moment -douloureusement – la morne saison des mots (le printemps se pointe, je le sens!).
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😉 J’aurais dit que l’encre est plus légère (trop légère) que la sève. J’ai laissé le jardin de mon projet de roman en friche. Et tout le reste aussi, sauf le vrai jardin. Mais après deux semaines passées au jardin, l’encre me démange…
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la saison d’écrire revient 🙂
évidemment, on peut tenter l’écriture hydroponique, sous éclairage artificiel avec beaucoup d’eau : la croissance est rapide et régulière, mais ça donne des fruits (et légumes) bien moins goûteux.
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Bien vu !
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Je crois comprendre ce que tu dis: la sève tellement plus de poids, d’importance, de vie, elle est plus dense et plus vive. Mais l’encre est plus lourde parce que moins mobile, elle se fige dès qu’elle est posée. Enfin, c’est juste ce que je sentais en essayant de parler du jardin, mes mots me paraissaient tellement privés du mouvement, qui est l’essence même d’un jardin… Les mots ne me semblaient valables que lorsqu’ils tournaient encore flous en moi-même. Bref, cuisine interne…
En tout cas, j’ai hâte de lire ce que tu feras pour calmer tes démangeaisons d’écriture!
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Ce poème est traversé par une forte émotion, je le trouve très inspiré, bravo !
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Merci beaucoup Marie-Anne!
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