Sur la verte page d’avril

 

Mon silence est

Noueux comme la route

 

Mais

Les arbres font des lignes

Dont certaines se penchent

Et d’autres s’attendrissent

 

Les ailes

Dans les feuilles du ciel

Écrivent

Sur la verte page d’avril

Un poème

Que je n’écrirai pas

 

 

15 commentaires sur “Sur la verte page d’avril

  1. Un poème qui me rappelle celui-là :

    Le pic-vert et très délicat.
    Il frappe quatre coups de bec.
    Le ver répond qu’il n’est pas là.
    Le pic s’entête et d’un coup de bec
    Gobe le petit ver qui n’est pas là.

    Claude Roy

    Tout aussi paradoxal.
    Le tien avec un humour finement ciselé par le lignage des feuilles sur la page verte d’avril est une bien jolie trouvaille poétique.

    Aimé par 3 personnes

    1. Merci!
      Comme vous l’avez senti, les deux premiers vers sont le point d’ancrage, de départ du poème. Ce sont ceux que je n’ai pas cherchés, ils étaient là. Le reste a tourné longtemps avant de trouver une forme. Je ne suis pas sûre d’ailleurs qu’elle ne bougera pas encore.

      Aimé par 1 personne

    1. Merci de ton passage, Quyên.
      Tu as raison, ce « mais » est la clé…
      Je suis contente que ce poème te touche.
      Je n’ai écrit aucun poème depuis. La poésie est-elle seulement dans le silence du regard?
      (J’ai un vers d’Eluard en tête « mon passé se dissout je fais place au silence », et puis Mon rêve familier de Verlaine, bien sûr, et Rimbaud. La poésie semble souvent une voix à la lisière du silence..)
      Bref je réfléchis à clavier haut…

      J’espère que tu vas bien?

      J’aime

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