la fenêtre est ouverte
large à dévorer la nuit
dehors
l’arabesque des branches
murmure
une promesse de vent
j’ai la tête trop grise
de vers informulés
pour laisser mes bras nus attendre le matin
pourquoi faut-il des mots pour regarder les arbres ?
J’ai peur
que rien ne suffise jamais
Rien ne suffira. Ou bien est-ce l’inverse, moi qui ne suffis pas, qui ne suffirai jamais, moi qui suis débordée de partout, sans cesse.
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C’est peut-être l’inverse, oui…
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rien ne suffira
sinon, ça ne serait pas la peine
d’essayer de laisser des arbres pousser sur la racine des mots
🙂
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Peut-être. Sans doute. C’est joli, ce que tu dis!
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On sent une inquiétude dans ce poème, et en même temps le calme de la nuit, j’aime beaucoup cette atmosphère …
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Merci! Je crois que ce poème n’est pas tout à fait terminé, je cherche son unité. Mais je voudrais garder cette tension entre calme et inquiétude que vous avez sentie. Merci Marie-Anne!
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De mon côté, je le trouve très bien, il me plait ainsi …
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Pourquoi faut-il … que rien ne suffise ? Parce que la vie va, insatiable …
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Insatiable: drame et grandeur de notre condition…
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» J’ai peur … Que rien ne suffise jamais « .
Et si tout était suffisant et juste bien dans l’instant? Profiter de la caresse du vent dans les branches, de la magie des arbres, de cet émerveillement n’est il pas suffisant ?
Je suis sur ma terrasse et justement les branches de mon arbre font de belles arabesques sous la caresse du vent, ce vent me caresse aussi et je peux sentir l’odeur de mon arbre. Et voilà, cela me suffit 😊
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Il faut être très sage pour se laisser combler!
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Je ne sais pas si je suis sage 😄 Disons que de vieillir, pas en trop bonne santé me permet de me contenter de peu 😉 Et c’est très agréable !
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C’est magnifique !
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Merci!!
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