Journée de vacances.
Violette est concentrée pour tracer les lettres de son prénom. Elles sont, bien sûr, si grandes, qu’elle ne pourra écrire son prénom en entier dans l’espace scandaleusement petit de sa feuille blanche. Elle ne s’en rend pas compte encore. Elle est confiante et ne se projette pas dans la seconde qui suivra, dans la limite de l’espace blanc ni dans la déception qui surviendront bientôt. Magie de l’enfance qui, seule, habite pleinement le présent. Je la regarde, émue de tant d’innocence et de tant de sagesse.
Ses lettres sont immenses. Elle veut exister en grand, Violette. Démesure touchante qui s’inscrit sur la page.
Crac. Voilà mon petit printemps tout désappointé. Elle observe son crayon avec un oeil inquiet et presque maternel.
« Maman, mon crayon, il n’a plus de narine! »
Sourire intense à l’intérieur. Voilà une jolie métaphore: pauvre crayon qui s’asphyxie de sa mine cassée.
Elle a raison, Violette… comment pourrait-on respirer encore en étant réduit au silence?
***
Illustration: Collage numérique d’Andréa Couturet, à partir d’images de Pixabay et Gallica. Merci Andréa!
Les mots d’enfants sont de vraies mines … Ou devrait on dire de vraies narines ? 💚
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😀
Mes filles: source vive de mon envie d’écrire! Quand Violette et Camille seront plus grandes, ce blog leur racontera, j’espère, un peu de leur enfance.
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C’est très touchant et je suis sûre qu’elles sont déjà fières de leur maman 🙂 Quelle pépite ! Elle a de qui tenir Violette ! 🙂
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Oh, elles me regardent avec les yeux qu’ont toutes les petites filles pour leur maman. Je n’en tire aucune fierté, mais un doux bonheur; et j’essaye d’être à la hauteur de leur regard admiratif…. mission impossible ! 🙂
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Si leur regard est admiratif, c’est que tu es déjà à la hauteur. Bises 🙂
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Si seulement…!
J’ai reçu ton livre aujourd’hui 🙂
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Si, si 🙂 J’en suis sûre. Pour le livre, c’est chouette, j’espère qu’il te divertira mais pas seulement. 🙂
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Joli moment. De ceux qui perdurent toute la vie 🙂
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Et que les récits nostalgiques des parents rendent sacrés à force de répétition 😉
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Violette écrit son nom. La page est grande comme le monde qu’elle commence à explorer. Violette est grande comme le monde, la page n’est qu’un morceau du puzzle de sa vie.
Violette respire le monde.
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J’aime tant ce prolongement Martine! J’aurais presque aimé être capable de l’écrire! Merci pour ces mots que je trouve beaux!
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Fine plume que celle qui inspire ce joli texte 🙂 Les analogies inconscientes des enfants nous montrent une fois de plus l’importance de l’imaginaire pour penser le monde ^^
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Leurs mots et leurs regards, étranges et neufs, sont empreints d’une sagesse profonde… Les mots d’enfants, comme vous le dites, pensent bien mieux le monde que quiconque. 🙂
Merci beaucoup de votre lecture!
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Si joli !
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N’est-ce pas? 😀
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Les petits ne cessent de m’émerveiller par leur grâce et leur sagesse!
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L’innocence d’un enfant, cette magie d’être soi tout simplement.
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Charmante anecdote, j’ai beaucoup aimé
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Un crayon dans la narine c’est pour mettre les voiles ?
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Peut-être bien, oui!
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A la valeur des mots des « Narines des Crayons » vient maintenant s’ajouter ce collage numérique, riche de couleur, de symboles, de bonheur d’être.
C’est un beau mariage de l’image et des lettres, bravo!
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😊
Oui ce collage est vraiment parfait! Il redonne des couleurs aux narines!
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