(J’ai lu quelque part quelque chose, je ne sais plus où, je ne sais plus quoi – et je ne sais plus pourquoi j’écris cela, mais cela faisait longtemps que je voulais.)
céder à la contemplation
laisser le monde exister
sans moi
corrosif – on l’est tous les jours
en respirant
il est d’ailleurs à peu près sûr
qu’on a tout dévoré
alors pourquoi devrais-je mordre
aussi avec les mots (qui n’ont rien demandé, soit dit en passant)
je cède encore
à la dentelle que l’hiver a posé sur les arbres
à la nuit – cet immense cliché
au silence
je les laisse
prendre toute la place
ils sont bien plus beaux que moi
céder à la contemplation
c’est faire de la poésie démodée
en moins bien
mais je préfère