Le feu ne couve plus
les flammes sont sans voix
les braises fument au fond
leur dernière fumée
deux ans dit-on dans les journaux
à nous qui avons nos enfants
si petits
vont désormais les jours à rebours de la vie
où sont
les sacs d’air
les mots
rien pourtant ne nous sauvera
tout va
à sa perte
et nous à nos vies ouragans
deux ans seulement dit-on
tout va finir
mes filles
mes mains ne tiennent que
le silence stérile
de la terreur des lendemains
et mon amour