dans la lumière des arbres

nous avons marché dans la lumière des arbres

le jour entre les branches

s’échevelait

sa fougue avait la fraîcheur de l’enfance

qui glissait sous nos pas

 

les troncs nus

hilares et souples

enroulaient le tissu fragile du ciel

puis le rendaient –toujours

 

nous avons brûlé dans ce jeu blanc

qui n’était pas le nôtre

 

l’écorce, la douce écorce, nous aura-t-elle aimés ?

 

Sur la verte page d’avril

 

Mon silence est

Noueux comme la route

 

Mais

Les arbres font des lignes

Dont certaines se penchent

Et d’autres s’attendrissent

 

Les ailes

Dans les feuilles du ciel

Écrivent

Sur la verte page d’avril

Un poème

Que je n’écrirai pas