dans la lumière des arbres

nous avons marché dans la lumière des arbres

le jour entre les branches

s’échevelait

sa fougue avait la fraîcheur de l’enfance

qui glissait sous nos pas

 

les troncs nus

hilares et souples

enroulaient le tissu fragile du ciel

puis le rendaient –toujours

 

nous avons brûlé dans ce jeu blanc

qui n’était pas le nôtre

 

l’écorce, la douce écorce, nous aura-t-elle aimés ?

 

Persistance de la paix

les arbres ont découpé la nuit

et bu le silence

 

dans le secret des branches

crépite

le petit feu du petit jour

 

à l’embrasure du ciel

s’étire

la soie bleue du matin

nue de toute frontière

chair offerte à nos mains qui ne saisiront rien

persistance

de la paix

 

Eventails

La forêt ne cache plus rien maintenant

 

Le ciel d’hiver se glisse fade et doux

entre les branches nues

Et sans ombre

Qui se contentent d’être des lignes

Privées d’éclat d’or ou de nuit

 

Elles  s’offrent ouvertes en éventails

 

A

La lumière

Souveraine et tranquille

De décembre