A nos petits matins

Pour E., mon amie qui rend les collines plus douces

La nuit pour le poème entrebâille sa porte et je sens se tracer, sur l’écran confus que les mots font encore à ne pas être écrits, la route entre les arbres au ventre des collines.

Nos voix dans les herbages, les ciels, les amours, tissent un fil de soie où se nouent nos questions.

Gracile comme toi, ton arbre au bord du pré, et libre et je te vois, et c’est l’aube plus douce qui poursuit le chemin.

Les virages réservent dans leur balancement des mystères touffus.

Nous ne connaissons pas tous les secrets. La beauté suffit à nos petits matins.

Patience

Patience Février

Nous allons sous ton long joug de pluie

Le cœur en crue

 

Patience pourtant patience

La neige donne

Parfois

Sa paix et son silence

Et son drap de dentelle

Sur les arbres sans feuille

 

Les vieilles maisons s’accrochent de leur halo

Bien jaune au flanc froid des collines

– Comme les pierres attendent !

 

Patience mes routes sont

Parfois

Traversées par le ciel

 

 

 

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(Photo n°3 de Valérie Duquesnes)