Dans le grand voile du quotidien se cachent des plis d’or
Et nos mains aveuglées de fatigue les tissent
Et les jours après jours se font de nos labeurs
Et les enchantements bruissent sous les soupirs
Dans tous nos mouvements imprimons la lumière
Voyons l’amour en maitre de nos automates
De l’ordre souverain auquel nous nous donnons
Infimes Joies Feux sous la neige aiguisez nos regards
Regardons chaque tâche moirée des cœurs livrés
Déplions les draps secs resserrés sur eux-mêmes
Durs à nos peaux meurtries à nos souffles exsangues
A nous leur transparence à nous leur vent léger
A nous à nous les yeux ouverts
Qu’un pas nous soit donné une route un repos
A nous pitié à nous
Et nous verrons l’indicible rayon promené sur les ombres
Où sont les voies qui sauvent, nos seuls horizons ?
Dans le gris quotidien dans la lourde journée
C’est le mot nouveau-né dans une chair d’enfant
C’est un accord senti le cœur tout contre corps
C’est ce qui vibre au fond et sonne son mystère