Je vais frôlant les ombres
Et courbe mes regards
A la rondeur du soir
Tandis que dans l’air baigne
Bleu le silence des arbres
Il n’y a plus de bruit
Que pour moi
Dans ma main pèse dense
Un lingot de patience
Et quand mûre la terre pousse
Ses pétales de nuit
Mon souffle au ciel jardine
Le grand pré des étoiles