Pourquoi faut-il des mots pour regarder les arbres?

la fenêtre est ouverte

large à dévorer la nuit

 

dehors

l’arabesque des branches

murmure

une promesse de vent

 

j’ai la tête trop grise

de vers informulés

pour laisser mes bras nus attendre le matin

 

pourquoi faut-il des mots pour regarder les arbres ?

 

J’ai peur

que rien ne suffise jamais