écoute
dans l’intermittence sacrée de la pluie
et des mots
les arbres du matin
grandissent
j’attends leurs bras de feuilles
et de rayons mêlés
pour caresser un peu
l’inquiétude
écoute
dans l’intermittence sacrée de la pluie
et des mots
les arbres du matin
grandissent
j’attends leurs bras de feuilles
et de rayons mêlés
pour caresser un peu
l’inquiétude
la fenêtre est ouverte
large à dévorer la nuit
dehors
l’arabesque des branches
murmure
une promesse de vent
j’ai la tête trop grise
de vers informulés
pour laisser mes bras nus attendre le matin
pourquoi faut-il des mots pour regarder les arbres ?
J’ai peur
que rien ne suffise jamais