Les mots de Paul Eluard sont aussi simples qu’un cœur qui palpite sous la peau, ou que le soleil bien net dans le ciel d’été. Ils ont la force de l’évidence et la grâce de la vérité. Poésie sans détour qui me peuple depuis l’enfance. A la volée, dans Poésie Ininterrompue et Une leçon de Morale.
Pour la beauté, la vérité.
« A faire fondre le soleil
Mais je pleurais à faire rire
De mon chagrin la terre entière »
« Comme si la forêt pouvait manquer à l’arbre
Je n’ai jamais écrit de poème sans toi
Je suis dans un bain froid
De solitude et de misère »
« Ombre sous terre du mineur
Mais son cœur bat plus fort que l’ombre
Son cœur est le voleur du feu
Il met au jour notre avenir »
« Nous ne perdons pas un brin d’herbe de l’espoir
Nous refusons d’être sans rêve tout l’hiver »
« Rives d’amour pour nous sont rives de justice
Et l’objet de nos mains »
« Et grâce à tes baisers qui me liaient au monde
Je me suis retrouvé faible comme un enfant
Fort comme un homme et digne de mener mes rêves
Vers le feu doux de l’avenir »
« Je prononce la pierre et l’herbe y fait son nid
Et la vie s’y reflète excessive et mobile
Le duvet d’un aiglon mousse sur du granit
Une faible liane mange sur un mur de pierre
Le chant d’un rossignol amenuise la nuit »
« Voici ma table et mon papier je pars d’ici
Et je suis d’un seul bond dans la foule des hommes
Mes mots sont fraternels mais je les veux mêlés
Aux éléments à l’origine au souffle pur »