Sans le petit rappel de wordpress, je n’y aurais pas pensé.
Les narines des crayons ont deux ans:
deux ans de creux et de bosses
deux ans d’agendas ironiques survoltés quand le temps l’a permis
deux ans de lectures comme des promenades au bord de vos jardins, si loin si proches
deux ans d’articles, d’ébauches, de désirs, de silences
deux ans de ciels, et d’arbres, et d’enfance
deux ans de rencontres précieuses germées sur les pages bleues.
Deux ans, enfin. Je garde les lignes lues, les lignes écrites, les mondes entrouverts, les routes qui se croisent dans l’écheveau des pages, les amitiés, la joie, je garde les silences où bruit toujours un souffle.
« Je vous salue, au seuil du nouveau matin » *, je dis merci.
Je continue.
*R. Desnos, Le Veilleur du Pont-au-Change