Journée de vacances.
Violette est concentrée pour tracer les lettres de son prénom. Elles sont, bien sûr, si grandes qu’elle ne pourra écrire son prénom en entier dans l’espace scandaleusement petit de sa feuille blanche. Elle ne s’en rend pas compte encore. Elle est confiante et ne se projette pas dans la seconde qui suivra, dans la limite de l’espace blanc et la déception qui surviendront bientôt. Magie de l’enfance qui, seule, habite pleinement le présent. Je la regarde un instant, émue de tant d’innocence et de tant de sagesse. Lire la suite « Les narines des crayons »