Les mots du soirs étaient:
Perséides – centaures – hirsute – anophèle – entonnoir – recaler – calorifère – Arlequin – jardinet – ciboulette
Nous sommes bien amusés, encore une fois!
Le secret du matin s’est évanoui plus vite que les perséides, caressant à peine sa tête hirsute. Il faudra bientôt rallumer les calorifères. Seule pensée assortie sourdement à la déception d’avoir manqué l’aube. Enfuies les rêveries de l’entre-deux mondes! Les centaures sont passés, Arlequin a eu le temps de s’effacer tout à fait. Il n’y a plus que le jour cru qu’il faudra boire, à l’entonnoir, si nécessaire!
Une anophèle l’agace, vague menace dans le silence de cette fin d’été. Elle regarde dehors. Le jardinet est jaune. Tout a grillé. Il faut dire qu’elle n’a fait que rêver, au lieu d’arroser, recalée qu’elle aurait été à l’examen de la bonne jardinière!
Elle se prend maintenant à regretter la pluie dont elle a oublié le goût et le bruit, comme les odeurs mêlées d’herbe mouillée, de menthe et de coriandre. Et la délicatesse des feuilles! Et la détermination de la ciboulette! Souvenirs de printemps avant le grand feu de juillet et d’août… Il est temps, finalement, que septembre revienne!